Noms créoles (à La Réunion) : Ayapana, Yapana, Iapana digestif
Famille botanique : Asteraceae
Parties utilisées traditionnellement : Feuilles et tiges, sèches ou fraîches
Composition (feuilles et parties aériennes) : Huile essentielle ( environ 0,3%), coumarines (dont ayapanine et ayapine), tannins, phénols, dérivés triterpéniques, vitamine C [1,2]
Utilisations traditionnelles (à La Réunion): troubles digestifs (ballonements, lourdeurs, brûlures d’estomac, maux de ventre, diarrhées, gastroentérites, colique du nourrisson), soin des démangeaisons (zona, eczéma) et des abcès, cicatrisation des plaies, fièvre, grippe, diminution du cholestérol [3]
Utilisations traditionnelles (Mascareignes, Antilles, Asie, Amérique du Sud) : troubles digestifs, maux de tête, hypertension, fièvre, sudorifique, toux, rhume, grippe, gingivite, ulcères bucaux, morsures de serpents, tonique [3]
Mode d’administration :
Pour les troubles digestifs : infusion pendant 10 minutes de 3 à 5 feuilles pour 1L d’eau bouillante, à boire après le repas, froide pour traiter la diarrhée et chaude pour les autres troubles digestifs
Pour les maux de tête, la fièvre et l’hypertension : décoction de la plante entière ou des feuilles
Pour les gingivites et ulcères buccaux : en infusion, en gargarismes et en bains de bouche
Pour la cicatrisation des plaies et des abcès et les démangeaisons : usage externe des feuilles en cataplasme
Pour les morsures de serpent : utilisation du jus de broyat des feuilles pour les plaies
Toxicité orale aiguë (réalisée sur un extrait hydroalcoolique 50/50) : absence de toxicité orale aiguë (DL50 > 2000 mg/kg)
Pharmacovigilance : absence d’alcaloïdes pyrrolizidiniques préoccupants lors des tests effectués en 2012 (Benellot). Plante inscrite à la Pharmacopée française.
Molécules actives :

Ayapanine
Ayapanine : (ou herniarine ou 7-méthoxycoumarine) : antispasmodique, diurétique, propriétés antitumorales, traitement des hépatites C, hémostatique
Teneur : 0,27 mg/g de plante sèche [2]
Toxicité :Pas de toxicité par administration locale ou orale

Ayapanine
Ayapine (6,7-(methylènedioxy)coumarine)
Toxicité : Pas de toxicité par administration locale ou orale
[1] Gauvin-Bialecki A. et al, Essential oil of Ayapana triplinervis from Reunion Island: A good natural source of thymohydroquinone dimethyl ether, Biochemical Systematics and Ecology, 36, 2008, 853-858
[2] Brillant S., Caractérisation chimique et valorisation de quatre plantes médicinales de La Réunion, Rapport final des travaux et des résultats de l’APLAMEDOM pour le compte du Ministère de l’Outre Mer, 2005
[3] Smadja S, Marodon C., Le grand livre des plantes médicinales de l’île de La Réunion, Orphie, 2016